Les machines de guerre ( suite )

Le trébuchet
 
Le grand trébuchet fonctionne comme une énorme fronde. Le levier est tendu à l'aide d'un treuil; on place ensuite la fronde dans une glissière. Un boulet de pierre est disposé dans la poche. Lorsque d'un coup de maillet on libère le levier, le contrepoids s'abaisse brusquement. Le lecier s'élève alors comme un bras gigantesque qui propulse la fronde et projette le boulet vers les remparts.Ces énormes pierres qui frappent les murailles dans un bruit terrible finissent par ouvrir d'importantes brèches.Il fallait plus de cent hommes pour manipuler une telle machine de guerre ... pour seulement 1 à 2 coups à l'heure. Les boulets pouvaient aller jusqu'à 100 kg et être projetés à 200 mètres environ. Le petit trébuchet est une version simplifiée du premier . Le maniement est plus facile mais les projectiles sont moins importants.
Le mangonneau est une énorme machine (XIIème-XIVèmesiècle) qui exige la présence de 12 servants et d'un chef de manoeuvre qui en dirige la construction et le fonctionnement. Le levier est abaissé à l'aide d'un treuil actionné par deux roues, six personnes sont nécessaires car le contrepoids pèse plusieurs tonnes. Quand le levier est abaissé on accroche la poche de la fronde et on y dispose un gros boulet ou même plusieurs pierres. Le chef de manoeuvre donne le signal, le levier est libéré et un groupe de tireurs se suspendent aux cordes et accélèrent le mouvement ascendant de la fronde. La mise au point du tir est assez longue et on doit souvent procéder à de nombreux essais ; plusieurs sont parfois nécessaires. Cette machine ne peut lancer un projectile pesant jusqu'à 100Kg que toutes les deux heures environ, mais dès que le pointage est terminé les dégâts occasionnés aux fortifications sont considérables.La distance de tir pouvait atteindre jusqu'à 150 mètres.
La baliste ou perrière Le bras est relié à un arc puissant fixé à l'avant de l'engin. La tension de l'arc est réglée en fonction de la distance de l'objectif à atteindre. La cuiller peut recevoir des projectiles divers, boulets, pierres... Les assaillants y mettent parfois la tête des ennemis décapités, les Turcs les auraient utilisées au siège de Constantinople pour projeter dans la ville les cadavres des pestiférés. Dès que la machine est prête, un servant tire une corde qui libère le levier. Celui-ci va buter contre la barre transversale et envoie vers les assiégés les projectiles placés dans la cuiller.

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