Livret pédagogique Jeulin sur l'eau : si on suit cette démarche, les séances sont " préfaites ", on sait où on va, c'est sécurisant. Mais, on ne suit pas forcément le questionnement des enfants.
Les Insights sont tout aussi sécurisants mais pour certains le vocabulaire (le corps humain par exemple) est incompréhensible. Du coup, il vaudrait mieux utiliser les fiches de l'année dernière.
Certains pensent que la MAP n'a rien de nouveau, dans la méthode en tout cas. Réponse des "anciens": ce n'est pas forcément une révolution méthodologique, mais il y a l'aide scientifique et le protocole d'expérimentation. On a rarement fait des sciences comme cela dans les écoles, il faut laisser le temps.
Faut-il avoir un but précis ou aborder un thème général ? Choisir un thème permet à l'enseignant d'apprendre avec l'élève. En suivant les chemins des enfants on arrive aux mêmes fins mais cela met plus de temps qu'en suivant une progression très préétablie.. Certains ont des objectifs et un objectif final très précis , le but est d'y arriver. D'autres partent sur un thème avec une idée des notions qu'ils veulent aborder. Les premiers considèrent que les seconds se perdent dans le vague. En gros la plupart fonctionne ainsi : on a des objectifs sur un sujet donné, une situation de départ, puis le "chemin à emprunter" pour y arriver est dicté par les élèves. Souvent le module est censé durer 6 semaines par exemple mais s'étale en fait sur plus de temps.
Il y a aussi le problème de l'expérience ratée car plus complexe que prévue, mais on apprend et on refait mieux (on= les enseignants et les élèves). Il faut faire attention de ne pas dévier vers des thèmes trop difficiles, il faut rester dans l'environnement de l'enfant. La MAP ne peut pas répondre à tout, il faut rester dans un sujet où l'enfant peut trouver les réponses. Exemple : les enfants ont posé des questions sur la tension superficielle de l'eau. Certains disent qu'il ne faut pas répondre à cette question, on peut s'arrêter à la constatation. Quand on ne peut pas répondre on peut différer la réponse. Les enseignants ont tendance à tout classer (solides/liquides) mais il s'avère que la réalité est autre et les enfants comprennent qu'il y a des nuances (solides/matières molles/liquides)=.
Faut-il évaluer ou non ? Ce n'est pas nécessaire mais les parents eux veulent voir des notes en sciences. Il y a vraiment une angoisse à se lancer dans la MAP, où va t-on ? comment évaluer ? Beaucoup considèrent que si une notion précise a été abordée, il peut y avoir évaluation simple…. Les "anciens" rassurent les "nouveaux".
La MAP insiste sur le temps de l'observation et c'est bien. Les "nouveaux" ont peur du temps consacrer aux sciences. Les "anciens" estiment à 2h. mini. Par semaine le volume horaire et insistent sur le fait qu'en faisant des sciences il y a des moments où on travaille autres choses. Il ne faut pas s'inquiéter de ne pas aborder tous les points du programme.
Certains IEN sont "pro-MAP" et imposent de nombreuses réunions, ils exercent une certaine pression. D'autres sont sceptiques face à la MAP. Un stage la MAP serait utile aux conseillers pédagogiques qui ne sont pas tellement au courant.
IDEES DE DEPART
Pour l'eau : il fait froid, le verre d'eau à la fenêtre a gelé. Questionnement des élèves provoqué par l'enseignant, les enfants votent pour les questions qui les intéressent le plus. L'enseignant demande aux élèves s'ils ont des réponses sous forme écrite individuelles pour éviter d'avoir seulement l'avis des "meneurs".
Pour l'air : l'enseignante demande s'il y a de l'air autour d'eux et leur donne des cas particuliers. Si les enfants n'ont pas travaillé sur l'air, cela les bloque pour d'autres expériences, l'eau par exemple (les bulles dans l'eau sont des bulles d'eau).
Les changements d'états : le tableau est effacé par la maîtresse, l'eau s'évapore. La maîtresse demande où est passée l'eau ? Les élèves parlent d'évaporation et de l'absorption de l'eau par le tableau à les enfants inventent des expériences sur l'évaporation, puis étudient divers matériaux poreux ou non.